alice nora blueberry.

madameALICE
t h e w a y y o u m a k e m e f e e l

smile though your heart is aching
smile even though it’s breaking
when there are clouds in the sky, you’ll get by
if you smile through your fear and sorrow
smile and maybe tomorrow
you’ll see the sun come shining through for you

I ▬ VOS PAPIERS, S'IL VOUS PLAÎT

nom : Blueberry.
Un nom très britannique et qui n'inspire ni respect ni crainte, sachant qu'il ne touche aucunement à l'élite des sorciers. Cela dit, Alice aime, adore même, donner une importance fictive à ce nom, sans doute à cause de sa position au sein de Poudlard. Ce n'est que vérité, après tout ! Sa maison contient bon nombre d'héritiers, autant ne pas entraver cette jeunesse dorée mais décadente. Elle peut faire parti d'un monde. Le sien. Et ce nom, vulgaire héritage maternel (ce n'est même pas le nom de son géniteur), n'est qu'un obstacle à contourner.
prénom(s) : Alice, Nora.
Alice évoque le conte d'un certain Lewis Carroll, que sa mère adorait. En même temps, c'est peut-être le seul livre que cette dernière ait pu apprécier... Nora, à cause de sa marraine. Bel hommage. Ne nous attardons pas sur la multitude d'origines qui entoure ces prénoms, ils ont été choisi et sont portés. Fièrement.
date de naissance et âge : 13 novembre, 16 ans.
lieu de naissance : Liverpool, Angleterre.
lieu de résidence : Poudlard, Liverpool.
ascendance : née-moldue.
Une honte pour celle qui se permet d'insulter quelqu'un de "sang-de-bourbe". Elle sait ce qu'elle risque au sein des siens si elle révèle cette affreuse origine... Les temps ont beau avoir évolué, la petite Alice s'imagine princesse. Pas souillon.

t h e h o w l i n g

« PETER ! PETER ! PETEEEER ! »

Un air éclair rouge l’aveugla. La petite fille tomba mollement sur le sol, suffoquant, et jeta ses yeux azurs sur la femme qui s’était écroulée au milieu d’un canapé défoncé. Deux bras puissants l’enveloppèrent et la blottirent contre un torse de pierre, son ultime rempart à la folie destructrice de cette mère qu’elle ne connaissait pas. Cette dernière se releva difficilement. Ses cheveux blonds, mal coupés, flagellaient ses joues avec rage. Un silence macabre était retombé sur la salle de séjour, faiblement éclairée par un lustre pitoyable, perdu au milieu du plafond. Seuls les vrombissements continus de voitures s’entendaient, entrecoupés par des jeux d’enfants. Alice pleurait. Ses larmes ruisselaient sur l’épaule de cet ange protecteur. Il lui caressait lentement les cheveux, en murmurant « c’est fini, c’est fini » alors qu’il savait que ce n’était pas fini. Que cela n’avait même pas commencé. Que c’était juste la réalité, et que l’on ne pouvait pas changer la réalité. Décharnée, la mère pointa un doigt osseux vers Peter. Elle avait été belle, à une époque de sa vie. Aujourd’hui, le voleur de cette beauté et de cette joie de vivre passées alourdissait son cou et portait le nom de « petite croix en or ». La petite croix en or. Celle qu’il sentait contre la gorge d’Alice.

« Toi… fils du pêché ! Enfant de Satan ! Serviteur de Lucifer ! Main Gauche de Dieu ! Tu n’es que le portrait répugnant de ton père… À force de te porter, mes entrailles en ont pourri ! Tu n’es que la vile incarnation du mal… »
« TA GUEULE ! » Il contracta sa mâchoire. « Pauvre hystéro… »
« Alice ne doit pas suivre ta voie… et elle en est une ! Elle en est une ! Ma petite fille en est une… Je l’empêcherais de répéter tes fautes, de suivre tes desseins… J’ai honte de vous avoir mis au monde, tous les deux ! TOUS LES DEUX ! »
« Et nous avons honte de devoir t’appeler maman. »

Alice pleurait toujours. Elle en était une. Ce n’était pas grave… dans la mesure où Peter l’était aussi.
La sorcellerie est un acte condamnable. Maman était folle. Elle croyait qu’elle l’aimait, elle l’avait cru. Peter n’avait jamais aimé maman. Il avait toujours dit que si papa était là, tout irait bien, parce qu’ils ne seraient pas avec maman. Alice ne le comprenait pas. Elle ne se souvenait pas bien de ce père dont son grand frère parlait avec tant de véhémence. Il disait qu’il avait été tué dans une « guerre ». Maman fut persuadée, un temps, que c’était l’œuvre du Diable, jusqu’à ce qu’elle apprenne que papa était « comme eux ». Elle n’a pas voulu leur en parler. Maman était folle, et tout le quartier le savait. Peter ne l’appelait pas maman. Il fuguait tout le temps, il allait dans une école « d’hérétiques » selon maman, mais il revenait toujours pour sa petite sœur. Peter avait même vécu dans la rue, après que maman ait voulu lui couper la main gauche. Maman enfermait Alice toute seule, avec une Bible, un crucifix et un chapelet, pour qu’elle implore Dieu de la pardonner. Alice n’aimait pas Dieu, et elle n’aimait pas maman. Peter disait que maman était « fanatique religieuse », et que c’était grave.

« On va partir, mon Alice, loin, très loin… On ira dans notre monde. »

b r o t h e r a n d s i s t e r

hier, nous étions petits.
« J’ai froid, Tyler… je veux rentrer à la maison. »
« Ecoute, ce n’est que pour quelques jours, d’accord ? On va prendre le train pour aller chez Edward, il est d’accord. Tu veux réellement rentrer à la maison ? » Demanda le jeune homme, en serrant sa cadette contre lui.
« Non… » Avoua la fillette. « Je ne veux pas retourner dans le noir. »

Tyler frictionna sa petite sœur, qui s’endormit sur ces derniers mots. Il la couvrit d’une couverture et sortit sa thermos. Il n’était pas majeur, il n’avait pas le droit d’entraîner Alice avec lui, plus ou moins illégalement. Il ne voulait pas pleurer devant elle, il était l’exemple, le pilier. Le soutien moral d’une petite fille qui comptait sur lui et qui plaçait un espoir inconcevable sur ses épaules. Edward était leur cousin, mais il n’était nullement au courant de leur situation laborieuse… Le frère et la sœur vivaient depuis trois jours dehors, après avoir abandonné leur « mère » - pouvait-on l’appeler ainsi ? – et s’arrangeaient pour rejoindre leur famille paternelle. Le jeune homme se souvint, avec un léger sourire, de sa première fugue, à treize ans, après avoir été « puni » par leur mère. Il était parti chez des amis, mais la seule pensée de voir son Alice seule avec cette hystérique lui donnait des nausées. Cette fois-ci, hors de question de la quitter. Et puis, ils n’étaient pas vraiment SDF, ils devaient simplement gagner Londres puis prendre le train pour Liverpool. Il avait les billets, l’argent, le matériel… dans quelques jours, Alice dormirait sur ses deux oreilles, sans craindre d’être envoyée dans le « placard » pour ses « pratiques hérétiques ». Quelques jours, quelques jours. Il regardait le métro filer à vive allure. La nuit suivante, ils seraient dans le train.
Tu entends Alice, nous sommes tous les deux. Rien que tous les deux. Dans notre monde, loin.

aujourd'hui, nous avons grandi.
« LÂCHE-MOI ! »
« Bordel, Alice, qu’est-ce que tu fichais dans ce bar ? Il est… »
« Je t’emmerde ! Tu entends, Tyler ? JE T’EMMERDE ! Je t’emmerde avec tes ordres à la con, je t’emmerde avec ta protection à deux balles, je t’emmerde avec tes plans foireux, je t’emmerde ! »
Son frère la saisit violemment par le bras et le tordit légèrement, afin de la forcer à le regarder. Elle le jaugea, méprisante, ancrée dans son rôle de blondasse stupide. Ce qu’elle n’était pas.
« Tu ne disais pas ça quand tu hurlais, dans ton placard, en m’implorant de venir ! Tu te souviens ? Qui a toujours été là pour toi ? Je t’ai sauvée à un moment où tu serais devenue comme… comme MAMAN ! »
« NE ME COMPARE JAMAIS A ELLE ! CASSE-TOI ! CASSE-TOI JE TE DIS ! »

Elle se libéra et courut vers le trottoir d’en face, une fraction de seconde trop tôt. Sous le hurlement désespéré de son frère aîné, un automobiliste trop rapide la heurta sourdement. Son corps roula sur le capot, frappa le pare-brise, qui se fissura sous le choc, et glissa brutalement sur le coté, dans un craquement d’os. Alice baignait dans une mare rouge, la jambe et le bras coincés dans un angle bizarre. Les yeux grands ouverts, elle fixait ce monde qui accourait vers elle sans le voir. Elle était à des années lumières des appels à l’aide de Tyler. Sa longue chevelure blonde se teintait progressivement en rougeâtre et se collait, poisseuse, à son visage tuméfié.
Elle n’avait pas connu ce silence depuis des années. Cette plénitude. Aux portes de la mort, elle découvrait enfin ce calme qu’elle recherchait depuis tant d’années, cette conscience qui se soulageait. L’étau enserrant son estomac se volatilisa. Elle sentit la main de Tyler, sans se rendre compte qu’il était à ses cotés. Elle aurait voulu rester ainsi, éternellement, dans l’hésitation la plus totale, dans cette lumière et cette obscurité. Le déguisement qu’elle enfilait à chaque rentrée disparaissait. Elle avait mal. Mais c’était une souffrance pour un bien. Se faire faucher était peut-être la chance de sa vie pour comprendre qu’elle passait à coté. Elle réalisait. C’était tellement beau, de réaliser quelque chose.

« J’entends, Tyler… » Laissa-t-elle échapper, dans un murmure funeste, teinté d’espoir.

J’entends tes appels, j’entends tes pensées, je sais que tu aurais voulu le rattraper, ce chauffard, le sortir de sa bagnole, lui casser la gueule, l’exploser contre sa portière, l’asperger de sa propre essence, mettre le feu à sa caisse. J’entends les murmures, j’entends la sirène, je voudrais qu’à ton tour, tu entendes ma voix, mon espoir, que tu saches que je suis avec toi. Tu crois que c’est un coma qui nous sépare ? Un simple état d’inconscience ? La mort ? J’entends les pompiers, les ambulanciers. Vire-moi ce truc qu’on me fout sur le visage, je ne veux pas te lâcher la main. Tu m’entends ? Vire-moi les couvertures, vire-moi ce monde, on peut rester là, tous les deux. S’il te plaît, fais quelque chose, j’ai pas envie qu’on me soigne tout de suite. Je cherche cet apaisement depuis tellement longtemps. Depuis qu’elle m’a foutu cette croix et cette bible dans les mains, en me demandant de prier le Seigneur de m’absoudre de mes pêchés. Et des pêchés, j’en ai pleins. Plus maintenant. Parce que c’est fini, pour l’instant, tant qu’ils ne me sauvent pas, je suis libre, et Dieu voudra me pardonner. Si je reviens tout de suite, il ne me laissera pas le temps. Tu sais que je ne crois plus, que je n’ai plus la foi, celle qu’elle m’a forcée à avoir, mais j’ai besoin de ne pas avoir peur. J’ai toujours craint le noir, les ténèbres, je veux qu’on se souvienne de moi, que mon nom reste à jamais dans la lumière, je veux qu’on m’éclaire… Tu m’entends ?
J’entends ton appel, les leurs, le sien…

Un hurlement déchirant secoua le quartier.

mais je ne suis pas partie.

p ro t e c t m e f r o m
w h a t i w a n t

Non, je ne veux pas y aller à ton foutu rendez-vous… Comment ça, un suivi psychologique ? Je vais bien, Tyler. Les psys racontent que de la merde, tu pourras pas me forcer… j’m’en fous si j’ai des béquilles ! Quoi tu m’obliges ? C’est pas un connard qui sait pas conduire qui va me gâcher la vie ! Tu m’demandes de mieux parler ? Ne me force pas à entrer dans cette salle d’attente ! Je vais te tuer avec mon plâtre, Tyler ! Je vais appeler la secrétaire, je veux pas y aller, ça sert à rien… Putain, c’est qui ce gogol ? Attends, Tyler, pars pas ! Me laisse pas seule avec ce cinglé… Et toi là... vas-y, pose moi des questions, j’suis impatiente…
Bande d’enfoirés.

« Vous savez, j’ai suivi votre frère pendant trois ans. La façon dont il tient à vous est incroyable, vous êtes très chanceuse d’avoir un aîné comme lui. »
« Oui… c’est Tyler, quoi. »
« J’ai appris que vous aviez été renversée à la fin du mois de juin… comment allez-vous ? » Alice était choquée : pas de ton larmoyant, pas de pitié dans le regard, une simple question. Il lui demandait comme elle allait.
« Ca va, je fais avec. » Silence. « En soi, ce n’est pas choquant… »
« Que voulez-vous dire ? »
« Je sais que ça peut détruire une vie, la paralyser à jamais, mais… enfin, je ne sais pas comment l’expliquer. Je suis reconnaissante à cet accident. »
« À ce point-là ? »
« Je ne suis pas très aimée comme fille, je n’ai pas beaucoup de réels amis, ma mère m’a longtemps coupée du monde… Heureusement que Tyler était là. Mais cette soirée m’a ouvert les yeux, d’une certaine façon, je ne sais pas dans quelle sens. J’ai aimé la sensation, l’adrénaline, la peur, l’angoisse, l’attente, l’espoir, le regret… C’était beau. J’aime bien ma vie, je n’ai pas à me plaindre… malgré cet accident, je continue d’aimer la vie. Ni plus qu’hier ni moins que demain, j’ai juste reçu un… un coup sur la tête. »
« Par rapport à quoi ? »
« J’en sais rien. J’ai toujours cultivé une image d’idiote, je ne voudrais pas que l’on m’oublie. C’est une obsession, une angoisse. En étant renversée, j’ai ressenti une peur mêlée à de l’excitation, j’ai vu de la lumière, les ténèbres… » Les mots s'arrachaient littéralement de sa bouche, elle continuait, elle continuait, elle voulait parler.
« D’où vient votre obsession ? »
« Petite, maman m’enfermait dans un placard ou ma chambre, dans le noir, avec des bougies et une Bible… et l’autre, là, sur sa croix. On ne peut pas forcer à un enfant de demander pardon d’être ce qu’il est. J’ai été traumatisée de ça. Je n’étais pas populaire, à l’école, j’avais peur qu’ils soient tous aussi fous qu’elle, et qu’ils me détestent comme elle. Aujourd’hui, c’est idiot de penser cela. Puis je l’ai compris, alors j’ai voulu rattraper ce que j’aurais pu créer, depuis le début… Je me suis confectionné un masque, un masque magnifique qui, une fois que je l’enfilais, me donnait du pouvoir, de la confiance. C’est une sensation unique. »
« Quel personnage es-tu, réellement ? » Il la tutoyait, elle se sentait en confiance. Quelqu’un l’écoutait, ne la jugeait pas. Il s’intéressait à elle, lui posait des questions. « Cette fausse Alice égocentrique ou cette Alice terrifiée par les autres ? »
« Ni l’une, ni l’autre. Alice l’égocentrique ne l’est pas et Alice la peureuse ne l’est pas non plus. Je veux dire, cela fait longtemps que je ne porte plus de déguisement. Ce sont les autres qui construisent ma réputation. S’ils m’aiment, ils ne diront que du bien. L’inverse s’ils me haïssent. Ils ne se rendent pas compte que ce sont eux qui anticipent ce que je vais faire ou dire. On dit beaucoup de choses sur mon compte, parce qu’ils pensent que je le fais également. » Silence. Sourire. « C’est vrai que je le cherche, quand même, mais je profite. Je ne suis pas une bêtasse tout de même, j’ai ma fierté et ma dignité. J’ai morflé, je ne veux pas recommencer. »

Elle s’éclaircit la gorge.

« J’ai un problème de cœur. Je ne l’ai pas dit à Tyler, et je ne veux pas qu’il le sache. C’est sérieux. Les médecins ne sont pas optimistes, mais ils pensent qu’ils pourront éviter le pire. » Elle se mordit la lèvre. « J’ai une peur constante de la mort. Ils me l’ont dit à l’hôpital, j’aurais fait un truc cardiaque… » Elle marqua une pause. « C’est pour ça que je m’en foutais, de l’accident. Je veux qu’on me soigne, je ne veux pas vivre avec ça. »

III ▬ OH, C'EST QUI DERRIÈRE LA VITRE DE L'ÉCRAN ?

? je suis reviendue, ce fo' me manquait.
? Chuck Norris m'a dit qu'il ne pouvait pas se mesurer à Waddi. tout est dit.
? j'ai un esprit corrompu mais pas assez pour le donner ->[]
? oui, ça me pèse sur le coeur : j'écoute S Club 7 quand j'ai pas le moral ------>[]

fini, c'est pas du gâteau, c'est pas une oeuvre, j'suis pas fière, mais c'est ma fiche.

<333333333333
je suis gaga. *o*

je ou tu commence(s) le rp ? (a)