Une petite fille aux cheveux foncés qui avait approximativement six ans regardait la vitrine alléchante d’un magasin de jouets. Elle gardait son regard fixé sur une poupée grandeur nature. Elle valait un prix exorbitant. La seule chose qu’elle savait, c’était qu’elle désirait plus que tout cette poupée. Elle devait demander à son père qui se trouvait non loin d’elle. Son père et son frère se trouvaient non loin, comme d’habitude, elle ne restait jamais sans surveillance. Son père la connaissait trop bien sachant que sa propre fille pouvait être parfois turbulente et considérée comme une petite peste. Sa fille causait déjà des problèmes, mais comment lui dire non lorsqu’elle braquait sur vous un regard suppliant? Elle savait souvent comment faire pour que son père réponde à ses attentes. Eleanore continuait à fixer la poupée qui semblait lui dire « prends-moi! prends-moi! » sans arrêt. Elle tourna la tête un instant pour voir où se trouvait son père. Elle l’aperçut. La petite fille lui fit des signes pour qu’il vienne près d’elle pour ne pas crier « PAPAAA! » dans la rue bondée de gens qui magasinaient calmement. Son père ne la remarqua pas. Eleanore se mit à sautiller deux fois plus pour que son père porte son regard sur elle ou bien encore son frère qui ferait certainement passer le message à son petit papa. La petite fille se mit à agiter les mains dans les airs pendant que les passants la regardaient avec ce petit sourire qui signifiait « Oh! Mais qu'elle est mignonne! ». Pourtant, s’il connaissait la vraie nature de cette petite fille encore jeune pour démontrer un côté qui soit réellement sombre ou mauvais... C’était bien trop tôt pour démontrer ce genre de choses dès le départ. Son père finit par l’apercevoir. Il était vrai qu’il devait garder un œil sur sa fille sachant que la mère de sa Eleanore n’allait pas être dès plus plaisantes s’il arrivait de quoi à sa fille. Le docteur Stephen Keighley s’approcha de sa fille qui lui montrait la vitrine avec d’énormes yeux surexcités.

Lea : « Papa, je veux cette poupée ! Regarde, comme elle est belle. »
Dr. Keighley : « Lea, tu en as déjà beaucoup de poupées. »
Lea : « Mais, Papa, j’en ai pas des comme ça ! »
Dr. Keighley : « Lea, c’est non. Tu en as déjà beaucoup. » dit-il en prenant la main de Eleanore pour la faire suivre. Il voulait changer de rue, alors il devait emmener sa fille. Pourtant Eleanore ne sembla pas vouloir suivre. Elle voulait cette poupée. Elle la voulait réellement, comme toutes les autres poupées qu’elle avait eu. La petite fille enleva sa main de celle de son père et croisa les bras en regardant ses pieds. Elle était fâchée contre lui.
Lea : « Papa, je veux avoir cette poupée, sinon je reste ici. » Eleanore s’assit donc sur le sol devant la vitrine au milieu d’une rue achalandée. Elle était décidée d’avoir cette poupée. Son frère la regardait, mais elle s’en fichait. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et elle boudait. Eleanore était décidée à gagner cette lutte. Pourtant, Stephen n’avait pas toute la journée à laisser sa fille bouder devant tous ses gens qui les dévisageaient. Un long soupir s’échappa des lèvres de Stephen.
Dr. Keighley : « Non, Lea. Non, c’est non ! » Il prit sa fille de force et la mit sur son épaule. Elle se mit à pleurer si fort pour attirer l’attention, mais tout ça ne servait à rien. Elle venait de perdre cette première manche, mais un jour, elle se rattraperait. Croyez-moi, Eleanore se le promettait.

Lea « Ah, mais t’es con ou tu le fais exprès ? » Quelle effrontée, direz-vous. Il était vrai qu’elle n’était pas l’exemple de ce qu’on appellerait de politesse. Elle était loin d’être celle qu’on aurait apprécié à voir cette façon de s’adresser à des gens. Elle n’était pas du genre à garder sa langue dans sa poche et encore moins à s’asseoir d’une façon convenable pour une jeune femme de sa convenance. En fait, une sang-pur se doit de bien se montrer devant les gens, mais pas elle. Elle se tenait comme elle le désirait, même si le sang était d’une grande importance à ses yeux. Sa mère lui avait toujours dit que le sang c’était primordial. Pour en revenir au sujet, Eleanore était loin d’être le modèle à suivre pour bien des choses. Elle regardait Tommy, un de ses amis, d’une amitié hypocrite. Ce garçon, elle s’en servait lorsqu’elle en avait réellement besoin. Rien de plus, rien de moins. La seule chose qu’elle aimait faire avec de dernier, c’était de manigancer des plans contre Sasha et Noushka. Pourtant, Tommy ne semblait pas aimer viser les jumeaux qui servaient de demi-frère et sœur à Eleanore. La seule chose qu’elle désirait réellement c’était de leur faire payer le fait qu’ils faisaient maintenant parti de la famille. Pire, encore, son père avait osé faire des sangs-mêlés une cracmole. Dégueulasse ! Comment ne pas leur faire punir d’être des impuretés ? Tommy ne pouvait comprendre. Il était con, voilà tout. Il ne pouvait comprendre que les jumeaux étaient des imposteurs dans sa vie et qu’ils étaient dangereux pour eux. Mais était-ce réellement un danger ? Étaient-ils réellement dangereux ? Eleanore ne voyait que le côté sombre de la chose se souvenant très bien des hurlements de sa mère lorsqu’elle avait appris tout ça. Pourtant, la jeune femme s’en souvenait. Cet évènement l’avait marquée.
Tommy : « Je ne suis pas con. Écoute, Lea, tu devrais arrêter d’essayer de te venger pour une chose qui ne te concerne plus ou moins, si tu… » En voyant le regard que lui lança Eleanor, il arrêta de parler aussitôt. Elle serrait les mâchoires sur le point de faire une nouvelle crise du siècle au pauvre Tommy qui était sur le point de subir encore une fois la colère de la petite Keighley. Il savait plus que tout que Eleanore ne voulait rien entendre sur sa famille, surtout lorsque les paroles étaient contre elle. Elle ne pouvait accepter le fait que quelqu’un protège les imposteurs qui s’étaient installés dans sa vie, même si elle devait s’avouer qu’elle aimait passer du temps en secret avec Sasha lorsqu’il faisait ce qu’elle voulait. Trop orgueilleuse pour l’avouer. Elle était trop fière pour se permettre de se rabaisser à ce niveau. Jamais, elle ne pouvait passer sa fierté pour avouer quelques choses à ce garçon qui croyait vraiment être le meilleur ami d’Eleanore. Il n’était pas assez pour elle pour être une véritable personne à ses yeux. Elle ne pouvait accepter son amitié, alors elle l’utilisait. Pourquoi le planter là ? Elle en avait besoin, elle s’en servait. C’était facile. Elle n’avait aucun remord.
Lea : « Répète encore une seule fois ce genre de chose, je te jure que tu vas le regretter. Tu ne sais pas de ce que tu parles quand tu parles d’eux. Tu ne sais rien. Tu n’es qu’un ignorant. Agis, comme je te dis et tu tais pour la suite ! »
Tommy : « Lea, je ne veux pas faire du tort… »
Lea : « PAR-DON ?! » hurla-t-elle sur le pauvre Tommy qui recula d’un pas tandis qu’elle avançait dangereusement vers ce dernier. Elle enfonça son index dans le torse de Tommy. Le jeune homme recula. Depuis la première année qu’Eleanore lui faisait peur. Il n’avait que treize ans et une jeune femme le terrifiait. Étrange ? Peut-être !
Tommy : « Lea… » il hésita.
Lea : « Quoi ? Tu n’as pas assez de couille pour le faire. Tu n’as pas assez de force pour me dire ce que tu désires réellement. T’es un faible. Crétin ! »
Tommy : « Arrête, Lea !! » Il tenta de la défier gonflant le torse pour se montrer fort et puissant. Eleanore n’avait pas peur. Il ne l’effrayait pas.
Lea : « Pathétique. Vraiment Pathétique. » Elle poussa Tommy violemment. Elle le détestait. Elle le haïssait qu’il prenne la part de Noushka et Sasha. Eleanore partit totalement hors d’elle ne pouvait supporter une seconde de plus de voir Tommy qu’elle aurait volontiers fait éclater le nez. La jeune femme aurait tout fait pour se venger de cet imbécile qui ne voulait pas la suivre dans ses plans… Elle lui en voulait. Elle allait se venger. Elle se le promettait. Croyez-moi, on devait se méfier d’Eleanore surtout lorsqu’elle avait une rancune contre une personne.

La respiration d’Eleanore était rapide. Trop rapide pour être dans un rêve. Son visage se crispait à chaque seconde. Elle rêvait, mais son rêve ne semblait pas être dès plus heureux. Une goutte coula de son front et tomba lourdement sur l’oreiller blanc. La jeune femme commença à se débattre dans ses draps et se réveilla avec le cœur battant la chamade. Elle s’était assise dans son lit. Son regard fit le tour du lit, comme si elle s’attendait à apercevoir quelqu’un ou quelques choses, mais il n’y avait rien. Elle baissa ses yeux déçus sur les draps. Ce qu’elle détestait rêver de lui pour ensuite se réveiller pour se rendre compte qu’il n’était pas là avec elle en ce moment dans ce lit si vide à ses yeux. Elle n’avait que quinze ans, mais elle rêvait à des rêves douteux avec lui. Était-ce un peu pousser pour faire ce genre de rêve ? Était-ce une obsession ? Pour elle, il était unique. Personne ne pouvait rivaliser avec lui. Eleanore ne pouvait pas l’oublier aussi facilement, lorsqu’elle pensait à lui. Il était la seule chose qui comptait réellement à ses yeux, depuis qu’elle avait mis les pieds ici. Alors, pourquoi son rêve semblait-il être un des pires cauchemars ? Parce que dans son rêve, il était avec une autre fille. Cette fille riait. Cette fille pouvait le câliner autant qu’elle le désirait. Cette fille n’était pas elle. Eleanore ne pouvait tolérer ce genre de rêve, lorsqu’elle voulait être la seule à l’approcher sans que personne ne puisse abimer ce si bel homme. Comment dire ? Ils étaient près, mais pas assez à son goût. Pourtant, elle ne lui disait rien pour ne pas faire du mal à sa fierté bien trop grande pour avouer quoique ce soit pour une personne. Pourtant, elle ne comprenait pas d’où venait toute cette haine envers les autres filles qui peuplaient l’université et Poudlard. Elle ne comprenait en rien de tout ce qui se passait, malheureusement. Eleanore fixait toujours ses draps blancs et elle finit par souffler.
Lea : « Un jour, je l’aurai. Oh oui ! Je l’aurai ! » Dit-elle en se couchant à nouveau dans son lit vide. Elle pensait à lui. Elle réfléchissait au moyen de l’obtenir. Comment pourrait-elle l’avoir que pour elle ? La jeune femme devait trouver le moyen de se rapprocher de plus en plus de ce jeune homme quatre ans son aîné. Elle devait, car elle sentait le besoin de le faire. Il n’y avait pas vraiment de justification à ça. Elle en avait juste envie, comme si une force inconnue l’attirait vers lui, comme un aimant ou une attraction, si vous voulez. Elle avait besoin de lui, mais elle le découvrait peu à peu devant toutes ses jalousies qu’elle avait envers les autres qui l’approchaient. Que se passait-il ? Elle n’en savait rien. Le sommeil lui revint peu à peu. Son cœur et sa respiration s’était adouci… Elle s’endormit finalement d’un sommeil profond sans agitation.